
La province d’As-Suwayda a connu au mois de juillet des massacres et des crimes horribles perpétrés par les factions de l’autorité Termidor, opérant sous des noms tels que « Sécurité générale » et « l’Armée », en plus de milices se faisant appeler « Fazaa al-Ashair » (Alerte tribale). Près d’un mois plus tard, des dimensions plus graves de ces crimes ont commencé à être révélées avec l’entrée de la Croix-Rouge dans les villages qui avaient été occupés par les gangs du pouvoir.
Ces derniers jours, après le retrait des mercenaires sectaires des villages qu’ils avaient occupés et pillés, les habitants de la montagne druze ont commencé à panser leurs blessures et à enterrer leurs morts – les civils désarmés et les combattants qui ont défendu leur terre et leur droit à une vie digne. Ils tiennent des assemblées et des veillées pour pleurer et faire l’éloge de ceux qui sont tombés sous le terrorisme soutenu par l’État.
En revanche, l’autorité criminelle et ses partisans continuent leurs festivals et leurs célébrations, se bouchant les oreilles face aux cris du peuple, plongés dans des démonstrations mensongères et des expositions creuses pour collecter de l’argent auprès du peuple pauvre sous le prétexte de la « reconstruction », après que la vérité sur leurs contrats illusoires et leurs investissements vides a été exposée. La justification officielle de ces crimes est venue avec de faux prétextes, tels que « venger les victimes bédouines », en dépit de l’absence de toute preuve ou témoignage de meurtres systématiques commis par les combattants druzes. Même s’il y avait des transgressions individuelles, elles devraient être traitées dans le cadre de la loi et de l’État, et non par des attaques sauvages avec toutes sortes d’armes, qui ont souvent délibérément pris pour cible des civils et leurs biens.
Le sang des martyrs et des victimes à Jabal al-Arab, et le sang de ceux qui ont été trompés et recrutés dans les rangs du sectarisme aveugle, comme dans chaque centimètre de la Syrie, révèlent que ce qui s’est passé n’était pas simplement un conflit local entre Bédouins et Druzes, ni une lutte sectaire spontanée. Il s’agit plutôt d’une conséquence directe de la politique d’incitation et de division délibérée de l’autorité pour assurer la poursuite de son hégémonie et de son pillage.
La vraie bataille aujourd’hui est celle de tout le peuple syrien contre un régime corrompu et autoritaire qui a transformé le pays en une ferme pour ses propres intérêts. La seule réponse possible est de briser ce schéma sectaire en unissant les rangs sur la base de la liberté et de la justice sociale, et en exposant les illusions de fausses réconciliations et de promesses vides.
Affronter cette autorité n’est pas un choix politique, mais une question d’existence. Sa continuation signifie la continuation des massacres, de la pauvreté et de la destruction. Le chemin, aussi difficile soit-il, est le seul moyen de construire une nouvelle Syrie : une Syrie du peuple, et non une Syrie de gangs et de tyrans.
